:: Les Efforts Des Années 1800-1810 ::

L'arrêté du 13 brumaire an 9 a marqué le début d'une série d'efforts du gouvernement pour faire accepter le système métrique.

Une circulaire de 25 nivôse suivant (15 janvier 1801) insistait sur le fait que « l'intention formelle du gouvernement est que l'uniformité des mesures soit établie dans toute la République au 1er vendémiaire prochain » et espérait « qu'on ne trouvera partout que le désir bien prononcé de terminer enfin une des plus blles entreprises dont le siècle puisse se glorifier ».

Dans la période qui suivit, le Ministère de l'Intérieur fit envoyer aux préfets des « mesures matrices pour servir de modèle ». Il fit aussi réajuster à Paris les poids modèles précédemment répartis dans les départements, et qui se trouvaient inexacts après la détermination définitive des étalons.

Le Ministère établit également des instructions, qui demeureront longtemps valables.

De floréal an 9 (mai 1801), à brumaire an 10 (novembre 1801), le Ministère envoya ainsi, outre un certain nombre de lettres ou textes divers, huit instructions, très précise et très détaillées, sur la fabrication des mesures et leur vérification. L'ensemble représente plus de 110 pages du recueil imprimé publié en 1826.

Il faut souligner que les rédacteurs de ces textes condidéraient la tolérance d'emploi des anciens noms comme temporaire, car ils ne mentionnaient ces derniers que lorsque c'était indispensable, et en les qualifiant de « Traduction vulgaire » ou de « Noms permis par l'arrêté du 13 brumaire an 9 ».

Le gouvernement fit également « dessiner et graver les différents genres de nouvelles mesures, non seulement pour en répandre la connaissance, mais encore encore, et principalement, pour diriger et rendre uniforme la fabrication ».

Il encouragea aussi la confection des « Tables de comparaison ». La circulation du 2 frimaire an 11 (23 novembre 1802) indique : « Sans de bons ouvrages de ce genre, l'usage des nouvelles mesures se généralisera difficilement [...] il en a été publié plus de mauvais que de bons [...] Mais les tables que les préfets ont été chargés de faire rédiger [...] seront toujours celle qu'il faudra consulter préférablement [...] Les préfets qui ne m'ont pas encore adressé un travail complet et définitif pour la publication de ces tables, voudront bien se mettre en règle à cet égard dans le plus court délai ».

Cependant, cette même circulaire dressait un bilan encore bien sombre du progrès des nouvelles mesures : « Quoi qu'on puisse citer des départements où l'opération est avancé, je ne vois pas que dans le plus grand nombre elle ait fait de véritables progrès hors du chef-lieu. Dans d'autres, peu nombreux, à la vérité, presque tout est encore à faire. De sorte que ce n'est guère qu'à Paris, et dans un certain nombre de villes, que les anciennes mesures se trouvent remplacées par les nouvelles, dans les boutiques et les magasins ».

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